Le cinéma aurait pu arrêter de produire des films en 1964. A peine quarante ans après ses débuts parlant, on avait pratiquement atteint la perfection. A une époque où le cinéma consistait à s’asseoir en une salle obscure et à rêver les yeux grand ouverts, on avait là, avec Mary Poppins, tout ce qu’Hollywood savait faire de mieux.
C’est drôle, c’est bien écrit, c’est magnifiquement réalisé, les acteurs sont formidables (Julie Andrew, David Tomlinson et Dick Van Dyke sont au sommet), les couleurs sont belles, la musique est entrainante. Les seconds rôles sont géniaux : voir le duo Hermione Baddeley dans le rôle de la bonne et Reta Shaw dans celui de la cuisinière. On peine à trouver un défaut (le seul que l’on connait n’est audible qu’en anglais, et s’efface de toute façon devant les savoureuses anecdotes qui l’entourent).
Surtout, et c’est la marque des grands classiques, c’est un film qui parle à toutes les générations. On le voit à cinq ans et on est amusé par le petit chien ; on le revoit à quarante et on est bouleversé par le personnage de George Banks, qui, dans la société edwardienne d’avant guerre est un homme fort seul.
Le thème central ? La gravité, et son remède : la légèreté.
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